Drôlement Cérébral

Archives Ninformations: octobre 2006
michaellejean.jpg

7 octobre 2006
Les Québécois: déconnectés... ou chialeux?
 
Les propos émis par la gouverneure générale du Canada, Michaelle Jean, à l'effet que le Québec était déconnecté du reste du Canada, ont fait réagir la classe politique québécoise.
 
Le Québec, déconnecté?  Et ça, ça vient de la représentante de la reine d'Angleterre au Canada?  La monarchie, ici?  Sérieusement, qu'est-ce qui est le plus déconnecté?  À part servir de potiche sans pouvoir qui porte des chapeaux passé date et qui fait des beubyes à moitié quand elle envoie la main, c'est quoi son rapport la reine?  Mieux que ça, quel est NOTRE rapport envers elle?  Par exemple, expliquez-moi comment se fait-il qu'à chaque fois que je vois la reine s'amener en sol canadien, c'est MOI qui se ramasse sur le trône?  Disons, dans le domaine du connecté, c'est pas la reine qui me vient tout de suite à l'idée...
 
Donc, quand Michaelle Jean dit que nous sommes déconnectés au Québec... elle a bien RAISON!  OUI!  Elle a raison!  Parce qu'on doit vraiment avoir un fusible de sauté à quelque part pour accorder de l'importance et déchirer sa chemise face à des déclarations farfeluescomme ça!  Et ce n'est surtout pas mieux de s'insurger contre ceux et celles qui disent ce genre de stupidités!  Quand c'est pas Michaelle Jean, c'est Jan Wong, qui a osé écrire que la tragédie de Dawson avait un lien avec la loi 101 et le caractère raciste de la société québécoise face à ses immigrants.  Déjà, avec une niaiserie pareille, il me semble que cela ne veut même pas la peine de répliquer.  Passons donc à autre chose... mais non!  On s'offusque, on exige des excuses, on crie au meurtre, franchement! 
 
Bon, là on va me dire qu'il ne faut pas laisser passer ça sous silence.  Peut-être, mais de là à s'acharner là-dessus dans l'actualité?  Le pire, en chichignant comme des moumounes offensées, on joue son jeu.  On lui donne raison; on montre une forme d'intolérance.  On prouve qu'on accepte nullement la critique, qu'elle soit fondée ou non (et n'allez pas me dire que c'est la première fois qu'on s'insurge au Québec face à des critiques provenant d'ailleurs... Don Cherry en est un bon exemple).  Il me semble qu'on a d'autres préoccupations plus importantes dans notre société que de s'attarder à des propos imbéciles provenant d'une couple d'anglo sûrement mal baisés de Toronto?
 
De toute façon, regardons franchement d'où provient la critique; c'est qui ça Jan Wong?  C'est juste une journaliste un peu fru qui a dû s'exiler en Ontario pour ne pas suivre les traces culinaires de son père et surtout, qui semble s'adonner un malin plaisir à faire du Québec bashing dans un journal reconnu pour son intolérance face à tout ce qui vient d'ici.  Pire que ça, c'est la fille de Bill Wong... Bill Wong batard!  Celui qu'yé même pas capable de nous dire qu'est-ce qui grouille encore dans son plat à spareribs dans son restaurant!  Bon d'accord... j'exagère, je m'en excuse.  C'est pas dans le plat à spareribs... c'est dans le chop suey que ça grouille encore, tout le monde le sait!  Ayoye, je vais me faire aimer...
 
Je ne suis pas ici pour me mettre tous les restaurants de buffets chinois à dos.  MAIS!  Quand on sait que dans les buffets, on mélange toutes sortes de mets ensemble, disons que ça ne me surprend pas que Miss Buffet Wong a été capable de mélanger ensemble plusieurs faits qui n'ont aucuns liens entre eux pour créer une controverse.  Seule chose que je peux lui donner, c'est vrai qu'elle sait ce que c'est de la discrimination.  De toute façon, au sein du restaurant familial, il n'y en avait pas.  Tu pouvais retrouver dans une même assiète du boeuf, du poulet, du poisson, du chat, du rat de la coquerelle, tous ensemble en harmonie, preuve qu'il n'y avait aucune discrimination.
 
Trève de cynisme, je pense seulement qu'on ne devrait pas accorder autant d'importance à ces choses et ces personnes qui n'en mérite pas autant.  C'est bien de vouloir être respecté, mais on ne plaîra JAMAIS à tout le monde.  En réagissant tout le temps comme des chialeux insatisfaits toujours aux aguets de la moindre critique, est-ce qu'on ne leur donne pas une raison de plus pour ne pas qu'ils nous respectent?

30 octobre 2006
Les pharmacies sont malades!
 
Le groupe Jean Coutu a enregistré une perte nette de 108,8 millions de dollars US, ou 42 cents par actions, pour le premier trimestre de l'exercise financier 2007.
 
Je me demande si, lorsque le comptable de l'entreprise a donné les résultats financiers au vrai Jean Coutu, celui-ci a affirmé: "Oh je suis Jean Coutu mais pas LE Jean Coutu, c'est pas à moi ces chiffres-là"!  J'imagine déjà la scèene de totale confusion.  Mais, quand on y pense, ce n'est guère surprenant; c'était à eux d'avoir une meilleure stratégie de marketing afin de faire progresser l'entreprise, au lieu de focuser sur des annonces qui n'ont aucun rapport!  Dans le fond, les gens qui vont chez Jean Coutu en ont rien à foutre des subtilitées qui peuvent se produire avec le nom Jean Coutu.  En général, ils y vont juste pour se bourrer de pilules, de produits simili-naturels et de liqueurs qu'ils peuvent acheter en spécial!
 
De toute façon, toutes les publicités de pharmacies n'ont aucun rapport; quand c'est pas Familiprix qui se cherche encore des situations ridicules pour continuer à exploiter son concept dépassé de Ah ha!, c'est Uniprix, avec sa madame Uniprix qui n'est pas pharmacienne mais comédienne mais elle annonce Uniprix mais c'est pas elle le magasin, etc.  Tiens tiens, il me semble que je connais ça, ce concept de "c'est moi mais c'est pas moi"?  Bizarre...
 
Mais le pire avec madame Uniprix, c'est sa plus récente pub, où elle essaie d'aider une petite fille avec son bébé: "Je pense que ton bébé a faim".  Cute, adorable, attachant, c'est vrai... sauf qu'il y a un problème majeur; c'pas un bebé, c't'une poupée batard!  Quessé ça lui faire croire à la petite fille qu'elle est en vie?  Dites-y à place: aie? Ton bebé yé faite en tissus, donc oublie les Oméga 3, elle en mangera pas, c't'une catin!  C't'un bien meilleur conseil que lui faire croire des absurdités!
 
En tout cas, quand je vois tout ça, je me demande bien qui, entre ceux qui vont à la pharmacie et ceux qui conçoivent ces publicités, qui sont les plus malades!

Simon Derôme, octobre 2006